Par Joseleen GEORGES
Entreprendre suscite beaucoup de sacrifice personnel, mais entreprendre en Haïti tout en étant jeune c’est se tuer à la tâche pour un résultat à peine satisfaisant.
Après un mois de recherches effectuées, j’ai été sur la trace de plusieurs jeunes entrepreneurs haïtiens et j’ai voulu créer une illusion de réussite à travers ce papier. Mais je refuse de participer à perpétuer ce faux semblant.
Comme presque tout dans ce coin de la Caraïbe, la jeunesse avance au ralenti. Il y a le potentiel, la passion et l’envie de créer, cependant, la place que devrait occuper cette jeunesse fraîche et dynamique reste sous le joug d’une ancienne génération politisée qui refuse le changement.
A cause du faible pouvoir d’achat de la masse populaire haïtienne, les entreprises de commerce se retrouvent souvent dans le rouge. Une absence totale des représentants de l’État pour réguler le marché laisse vendeurs et acheteurs dans un éternel dilemme.
Ce contexte décrit pourrait apeurer les investisseurs car le risque de perdre semble était élevé. Par contre, ça n’a pas été le cas pour les jeunes investisseurs haïtiens tels que Lyncee (PDG Ideyal gift box & boutique d’accessoires en ligne), Bendley (Manager de Barik Bar & Restaurant) et Meth-Saina (PDG MJTEK, organisation d’activités avec des matériels de haute technologie).
Avoir l’esprit entrepreneurial n’est pas suffisant pour quiconque voudrait entreprendre en Haïti. Vous aurez à faire face à des enjeux qui ne dépendront pas de votre volonté. Cependant, nous sommes une bonne partie de la jeunesse haïtienne qui ne cesse d’investir notre temps, notre savoir et le moindre de notre sou. Nous sommes cette génération qui croit en l’acquisition de biens par des efforts personnels, souvent surhumains, car ne dit-on pas que la devise des hommes c’est « plutôt souffrir que mourir » ?
Joseleen G.
